Protégée par des éboulement, ouverte à la dynamite par des spéléologues, cette grotte que nous n'appellerons plus Chauvet (tout comme nous ne parlons plus d'Erostrate) repousse de dix ou quinze mille années nos conceptions sur le sujet. Des pigments mais peu de polychromie pour un tracé parfait. Des traits nets, sans reprise, du mouvement, de la perspective. Une réplique devrait ouvrir prochainement, il faudra y aller, en attendant vous avez ces trois images (Près de mille ont été dénombrées).
Sur la gauche, à l'entrée de la salle du crâne (un crâne d'ourse y a été ostensiblement installé sur une pierre). Ici, la surface a été préalablement préparée, grattée pour avoir un arrière plan lisse et blanc. Technique usuelle dans cette grotte.
A droite à l'entrée de la salle du fond, tourné vers la sortie. Il est notable qu'à Lascaux les animaux, pour la plupart semblent se précipiter vers le fond de la grotte, alors qu'ici ils paraissent décidés à en sortir.
Au nord de la salle des Bauges, cette panthère, est la seule connue dans une grotte ornée. De l'hématite bien sûr.
Cosquer
Aucun risque d'affluence excessive, il faut plonger à moins 35 mètres et retenir son souffle pendant encore plus de 175.
Notez la tête de trois-quart.
Rarement dessinés, il y aurait aussi des phoques.
Labastide
Arrêtons-nous à Labastide pour voir le Grand Cheval Polychrome.
Assez seul dans cet ensemble de grottes pyrénéennes il en impose par sa taille, grandeur nature, et sa conservation.
Isturitz
Les grottes d'Isturitz et Oxocelhaya, au pays de l'Ossau-Iraty, ont été occupées depuis le lointain Moustérien ( - 80 000 ans ) par nos cousins
néanderthaliens, connues depuis toujours elles ne sont exploitées scientifiquement que depuis peu. Les fouilles et les découvertes s'y poursuivent.
Il pourrait bien s'agir d'un pottok, le petit cheval basque, qui vit toujours en liberté dans les prairies d'altitude.
Si l'on vous dit qu'il a des cornes répondez que ce sont ses oreilles (ou son béret ?) ! Puis allez boire un verre de Pacherenc du Vic-Bilh (à Gayon).
Altamira
Petite par la taille, 250 m de long, la grotte d'Altamira est grande par son importance historique et le talent des artistes qui l'ont ornée.
Nous terminons ici ce rapide survol de l'art pariétal mais historiquement c'est là que tout à commencé, à la fin du 19è siècle, par une immense incrédulité que seules
les découvertes des grottes de la Vézère ont pu lever (avec le travail de l'abbé Breuil).
L'essentiel des peintures d'Altamira se trouve au plafond. Beaucoup de bisons, une biche de plus de deux mètres, des chevaux, une grande maîtrise technique
avec utilisation des reliefs de la roche; L'art magdalénien à son apogée.