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Comme nous l'écrivions plus tôt la présentation par siècles n'est pas toujours pertinente, cette page sera consacrée à ceux dont l'oeuvre s'étend sur le début du dix-huitième, parce que nés dans la deuxième partie du dix-septième.
Joseph Vivien 1657-1734
Formé par Le Brun, il est un des premiers maître du portrait au pastel et est le deuxième à l'Académie, après Dumontier, à porter le titre de peintre en pastel.
Joseph Vivien
Portrait de Samuel Bernard, professeur
1699, Pastel brun sur papier, 80 x 64 cm
© Rouen, musée des beaux-arts, © Direction des musées de France, 2014
Photo Catherine Lancien - Carole Loisel
Joseph Vivien
Portrait de Jean-Baptiste Lemoyne, sculpteur
Pastel sur papier brun marouflé sur toile, 67 x 57 cm
Conservé à Versailles, musée national du Château
© musée du Louvre département des Arts graphiques, © Direction des Musées de France, 2001
Photo © Gérard Blot
Joseph Vivien
Portrait of a Man
about 1725, Pastel on blue paper, 91.4 x 66 cm (36 x 26 in.)
The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Joseph Vivien
Portrait de Bacqueville de la Potherie
1704, Pastel sur papier, 80 x 63 cm
Douai, Musée de la Chartreuse
Claude Leroy de Bacqueville de la Potherie, contrôleur de la Marine et des fortifications au Canada.
Jean-Marc Nattier 1685-1766
Initié au pastel par Vivien, portraitiste illustre renommé à la cour l'essentiel de son oeuvre, gigantesque, compte tenu de sa précocité et de sa longévité, est représenté par des huiles sur toile qui frappent par leur richesse de couleur et de lumière. On retrouve cet éclat et ces contrastes dans ses pastels :
Jean-Marc Nattier
Marie Charlotte de La Tour d'Auvergne, princesse de Beauvau
1750, Pastel sur papier, 40,6 x 42,3 cm
Alors, orgelet ou chalazion ? Bon, on vous aide.
Conjonctivite en tout cas.
Pour suivre, un peu de bleu Nattier :
Jean-Marc Nattier
Madame Royer, née Louise Geneviève Le Blond
1750, Pastel sur papier, 82 x 65 cm
Jean-Marc Nattier
Marquis de Marigny (présumé)
1753, Pastel sur vélin marouflé sur toile, 61 x 50 cm
Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle (15/11/18), Photo Galerie Alexis Bordes
Abel-François Poisson de Vandière, futur marquis de Marigny, frère de madame de Pompadour.
François Lemoyne 1688-1737
Il fut l'égal des plus grands. Dépressif il est mort en se passant une épée en travers du corps. Ce n'est pas un pastelliste mais nous disposons de cette tête de Louis XV, au naturel, à dix-neuf ans.
François Lemoyne
Tête de Louis XV
1723, Black chalk and pastel on faded blue paper
29,5 x 21 cm
The J. Paul Getty Museum, Los Angeles, 96.GB.22
Et de ce superbe profil :
François Lemoyne
Profil gauche d'un homme barbu
Pastel sur papier beige, 43 x 32,5 cm
The Met, Rogers Fund, 1967
Antoine Coypel 1661-1722
Fils de Noël Coypel, précoce formé en Italie par son père. Baroque qui annonce parfois le Romantisme comme dans le dessin ci-dessous. Il a peint le plafond de la Chapelle du Château-de-Versailles.
Antoine Coypel
Homme reposant sur les genoux d'une femme
1716-17, Trois crayons sur papier beige, 28,5 x 43,5 cm
RMN Grand-Palais, photo Urtado
Cette étude prépare une peinture murale pour le Palais Royal dont le thème était la descente D'Enée aux enfers.
Charles-Antoine Coypel 1694-1752
Charles est le petit-fils de Noël, le fils d'Antoine, le neveu de Noël-Nicolas, tous peintres. Bon technicien,
il s'est illustré par son entregent, auteur du Portrait de Molière (1734) qui est à la Bibliothèque de la Comédie-Française.
Charles-Antoine Coypel
Self-Portrait
1734, Pastel on paper, 98.1 x 80 cm
The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Sur le cahier qu'il tient en main est écrit : "Charles Coypel s'est peint lui-même pour Philippe Coypel son frère et son ami qui
plus est. 1734"
Charles-Antoine Coypel
Portrait of Philippe Coypel and His Wife
1742, Pastel on blue laid paper, pieced, laid down on canvas, and stretched on wood stretcher, 905 x 730 mm
The Art Institute of Chicago
Charles-Antoine Coypel
Allégorie de la France
1745, Pastel sur papier gris-bleu, 62,5 x 53 cm
© Musée du Louvre, M. Beck-Coppola, Dist. RMN
Commentaire du musée : De son vrai titre, La France rend grâce au ciel pour la guérison de Louis XV, cette allégorie célèbre le retour à la santé du roi après sa maladie de Metz en 1744. Membre d’une grande lignée d’artistes, Charles Coypel obtint le titre de premier peintre du roi en 1746.
Noël-Nicolas Coypel 1690-1734
Peintre d'histoire brillant mais discret au point de mourir jeune encore il s'illustre dans de vastes compositions.
Le pastel n'est utilisé que pour quelques études dont celles-ci :
Noël-Nicolas Coypel
Etude d'une jeune femme, vue en buste
Pastel sur papier gris, 205 x 264 mm
© musée du Louvre département des Arts graphiques, © Direction des Musées de France, 1994
Noël-Nicolas Coypel
Etude d'une tête de saint en extase
Pastel sur papier gris-bleu, 251 x 198 mm
© musée du Louvre département des Arts graphiques, © Direction des Musées de France, 1994
Noël-Nicolas Coypel
Tête de vieillard
Pastel sanguine et pierre noire sur papier gris, 188 x 236 mm
© Rennes, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2012
Crédits photographiques © Jean-Manuel Salingue
Stupéfiant de talent, ces 3 dessins suffisent à le placer parmi les plus grands.
Michel Corneille (des Gobelins) 1642-1708
Les Corneilles constituent une autre dynastie. Le père, Michel dit l'ancien, fut un des
douze anciens, les fondateurs de l'Académie royale, nous ne lui connaissons pas de pastel.
Le fils, Michel également, auteur du pastel ci-dessous et son frère Jean-Baptiste, sont tous deux aussi peintres.
Michel Corneille, le fils
Tête de la vierge
Pastel sanguine et pierre noire sur papier gris, 194 x 162 mm
© Musée du Louvre, département des Arts graphiques, © Direction des Musées de France, 1994, Photo RMN
Giovanna Fratellini 1666-1731
Italienne (Florence), qui nous montre que Rosalba n'a pas été seule en son genre. Elle se met en scène, ici, en train de peindre
son fils Lorenzo qui deviendra peintre, lui aussi.
Giovanna Fratellini
Autoportrait
1720, Pastel sur papier, 45 x 58 cm
Galerie des Offices