Maurice-Quentin de La Tour 1704-1788
Quentin de La Tour
Louis XV en armure
1748
Sans doute le portrait au pastel le plus connu de La Tour. Deux mots de technique : réalisé sur papier gris-bleu collé sur une toile tendue sur chassis. Format raisin. Notons que le savoir-faire de l'époque ne permettait guère de papier plus grand; le portrait de la femme Poisson ci-dessous, qui mesure 1m80 par 1m40, nécessite 8 feuilles elles aussi collées sur toile.
Quentin de La Tour
La marquise de Pompadour
Musée du Louvre
Le travail de la robe en satin est exceptionnel, le fauteuil en arrière-plan ne l'est pas moins. Rare chez de La Tour le regard d'ordinaire braqué droit sur qui regarde le tableau, est là, tourné de côté.
Nous ne résistons pas à l'envie de vous montrer le tableau de Boucher qui a été évoqué page précédente. cliquez ici.
Quentin de La Tour
Auto-portrait au jabot
1751
De La Tour a multiplié les auto-portraits, ci-dessous celui qui ornait les billets de 50 francs puis un autre, simple étude, au naturel et plus âgé. A propos d'âge, il fut victime de la maladie d'Alzeimer avant même qu'elle soit décrite. Quel talent !
Quentin de La Tour
Auto-portrait
Quentin de La Tour
Auto-portrait
Quentin de La Tour
Rousseau
1753
Voltaire
1736
Forcément, s'il y a Rousseau il y a aussi Voltaire. Notez que le petit sourire, caractéristique de Delatour (c'est son vrai nom) est vraisemblablement plus naturel chez Voltaire que chez Rousseau. Ce portrait de Voltaire vaudra à notre pastelliste son entrée à l'Académie royale de peinture.
Quentin de La Tour
Le peintre Jean Restout (le jeune)
Notons que le monde de l'art anglo-saxon fait de ce portrait bien dans la manière de Delatour un "self-portrait" ?
Il est vrai qu'il n'a pas le tranchant que Quentin met d'ordinaire dans ses oeuvres.
Quentin de La Tour
Portrait of Louis de Silvestre
About 1753, Black and white chalk, blue and rose pastel on faded blue paper
32.5 x 21.4 cm (12 13/16 x 8 7/16 in.)
The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Avant de jongler avec les couleurs et les pastels de La tour était un formidable dessinateur, jugez plutôt la puissance du regard et
l'humanité du personnage rendu ci-dessus avec une économie de moyens impressionnante.
Voyez le pastel issu de cette étude, comme souvent l'artiste est dans l'esquisse et l'artisan dans le tableau (lisez le journal de Delacroix en annexe).
Quentin de La Tour
Portrait de Louis de Silvestre
1753, Pastel sur papier
63 x 52 cm
musée Antoine Lécuyer, St-Quentin RMN Mathieu Rabeau
Louis de Silvestre 1675-1760 est le fils d'Isrël Silvestre Maître de dessin de la famille royale. Louis, peintre et professeur à l'Académie Royale, va faire une part de sa carrière en Saxe, Pologne et Prusse où il est anobli. En 52, à son retour il devient directeur de l'Académie.
Quentin de La Tour
Portrait de Claude Dupouch
1739, Pastel sur papier bleu
58,5 x 48 cm
Wikipedia, Samuel H. Kress Collection
Dupouch était professeur à l'académie de Saint-luc. Il compta au nombre de ses élèves Delatour (1719-1722) et les Vernezobres (on trouve parfois Vernezèbre).
Quentin de La Tour
Portrait de Vernezobre
Pastel sur papier
58,5 x 47 cm
musée Antoine Lécuyer, St-Quentin RMN Mathieu Rabeau
Ni daté ni signé. Jean-Nicolas Vernezobre est proche de De La Tour et de Claude Dupouch qui fut son maître au pastel. Il peint, peu, histoire de justifier sa présence et son rôle à l'Académie de Saint-Luc, mais il est surtout fabriquant et marchand de pastel. Il a épousé en seconde noce la soeur de M. de Rozeville, dont le portrait fut longtemps attribué à Delatour, connue comme pastelliste