ANNEXES
Retour | Maîtrise et Saint-Luc | L'Académie Royale | Beaux-Arts après 1795 |
Nous avons déjà abordé le sujet mais il convient, peut-être, de revenir au Moyen-Age sur les corporations la Maîtrise et son évolution en Académie de Saint-Luc.
Le poids des corporations était singulièrement puissant, malheur à celui qui prétendait s'en abstraire et tentait d'exercer son métier hors du contrôle de la Maîtrise. Les artistes peintres faisaient partie de la maîtrise des peintres, sculpteurs, doreurs et vitriers. Il s'agit d'un milieu clôt pratiquant l'endogamie et l'exclusion; le contrôle des atelier sous prétexte de garantir la qualité vise aussi à protéger le "marché". Tout bien considéré c'est le monde de l'artisanat pas celui de l'art. L'art, et l'artiste, vont venir d'Italie et auront besoin de temps pour s'implanter chez nous. Certains seront rattachés au Roi, à la Reine ou aux Princes d'importance, d'autres comme Vouet feront fi de la maîtrise et prétendront à l'autonomie. En 1647 la maîtrise obtient un arrêt de la justice interdisant aux contestataires le droit d'exercer leur art !
Lebrun, aidé par un conseiller d'Etat, obtient de la Régente Anne d'Autriche la reconnaissance d'une académie de peintres et de sculpteurs ainsi que l'interdiction des confiscations de biens qui constituaient l'habituel moyen de rétorsion des jurés. Après plusieurs mois de lutte la maîtrise finit par créer une Académie de Saint-Luc répondant par la gratuité de l'enseignement à la gratuité d'inscription de l'Académie Royale. Le conflit perdura un siècle et demi, il ne cessa que par leur commune disparition.
La liste est copieuse, cliquez sur l'initiale :
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Abréviations (ce sont les sources de Guiffrey) :