Vous pourrez la trouver partout sous des dénominations variées : Pastel des teinturiers ou plus simplement Pastel, Isatis tinctoria son nom botanique, Guède, Guesde dans le sud, Waide dans le nord (Waid en picard), Herbe de Saint-Philippe, Herbe du Lauraguais, Woad en anglais, Waid en allemand...
Il existe des variétés autochtones comme l'isatis alpine plus petites. Sa culture et l'élaboration de la teinture ont été pratiquées tout au long du Moyen-Age, c'est l'or bleu de Picardie, c'est elle qui transforme l'Albigeois et le Lauragais en pays de cocagne. Au XIX ème siècle elle est encore cultivée comme fourrage. A l'heure actuelle compte tenu de ses capacités d'adaptation de résistance et de rendement certains songent à lui redonner ce rôle.

Le pastel des teinturiers aime le soleil, les sols calcaires et argileux. On le trouve au bord des routes. C'est une plante qui mesure un mètre à un mètre-vingt, fleurie de fin mars à fin juin (plus tard en Alsace) dont les feuilles lancéolées avec une nervure centrale plus claire entourent la tige à leur origine.

La couleur des feuilles est dite "glauque" par les botanistes ce qui désigne un vert foncé tirant sur le bleu.

Pour l'herboriste

Les feuilles en tisane ou les racines en décoction seraient :

• - astringentes
• - diurétiques
• - émétiques
• - purgatives.

Utilisées pour soigner les plaies, les angines, la grippe, la goutte, le rhumatisme et la sciatique.
Longue vie aux pastellistes !

Répulsive

Les paysans dans les régions de culture fabriquaient une peinture avec des restes de teinture (la fleurée) récupérés dans les teintureries et peignaient de bleu pastel les portes, fenêtres et volets, certains outils aratoires, barrières, etc ... dans le but de repousser les insectes, mouches et moustiques.

La Recherche

Très riches en vitamine C la feuille du pastel renferme 20 fois plus de glucobrassicine que le brocoli étudié actuellement pour son action anticancérigène (Voir les travaux de Omar Vivar à Berkeley puis à UCSF).
Bientôt peut-être la chimio au pastel.